Hatha Yoga

Retrouver votre énergie
Niveau
Débutant
Date
Jeudi
Heure
10:30-11:15

Introduction

Haṭha (हठ en écriture devanāgarī) est un mot de la langue sanskrite. Il peut se présenter en composition comme dans l’expression haṭhayoga (हठयोग en devanāgarī). Les ouvrages édités en Occident omettent généralement le point sous le t de « haṭha », signe diacritique désignant la prépalatale rétroflexe sanskrite, pour des raisons typographiques. Haṭha yoga peut se traduire en français par « yoga de la ténacité » ou « yoga de la vive force ».

Une interprétation symbolique répandue fait du haṭha yoga l’union du Soleil (ha) et de la Lune (ṭha)2,3,4« c’est-à-dire de toutes les dualités : Idâ et Pingalâ, souffle inspiré et souffle expiré, masculin et féminin, etc.5 ».

Qu'est ce que le Hatha Yoga ?

En Occident, la grande majorité des séances de yoga s’articulent autour d’un certain nombre de postures organisées selon les niveaux des participants et l’objectif de la séance (bhāvana). La respiration peut être rythmée au sein des postures ou concentrée pendant un temps privilégié. La séance se termine généralement par un moment de relaxation. Ces trois constituants peuvent être disposés de manière très différente selon les écoles, le moment de la journée, l’âge et l’attente des participants. Moins fréquemment, des extraits des Yoga Sūtra peuvent être chantés, ainsi que des mantra ; cette étape est plus fréquente dans son contexte, en Inde.

La pratique occidentale du haṭha yoga se veut une recherche de l’unité de toutes les modalités physiques et psychiques qui composent l’être humain. La pratique met l’accent sur l’expérimentation d’opposés complémentaires, tels : féminin/masculin, mouvement/immobilité, inspiration/expiration, résistance/lâcher-prise. Posture, respiration et méditation peuvent tour à tour culminer dans la pratique. Avec la maturité et dans une difficulté croissante, elles se combinent par deux : postures/respiration ou postures/méditation, et par trois : postures/respiration/méditation.

Toute posture (āsana) que le corps peut adopter sera du yoga tant que l’intensité respectera le contentement qui ressortira de cette pratique. La non-violence envers son propre corps, l’humilité, sont des principes qui évitent de confondre yoga et acrobatie. Les postures peuvent être statiques. Quand elles sont dynamiques, elles peuvent se pratiquer selon un enchaînement précis, souvent selon un ordre respiratoire particulier.

Il faut une certaine expérience pour prendre une posture dans une détente « structurée », avec une respiration régulière ainsi qu’un bon alignement vertébral coordonné avec les alignements des autres segments corporels.

Les postures ont un impact :

  • en matière d’étirement, ce qui favorise un assouplissement musculaire et soulage les douleurs issues des tensions ;
  • en matière de massage des organes internes, par compression et décompression successives ;
  • en matière de concentration et d’une certaine connaissance de soi, pour pouvoir contracter les muscles nécessaires à l’architecture de la posture ou au contraire détendre ceux qui s’y opposent.

La respiration (prāṇayāma)

Les quatre phases de base de la respiration sont explorées : l’inspiration, la rétention poumons pleins, l’expiration et la rétention poumons vides. Dans les niveaux avancés de pratiques, d’autres phases sont explorées.

Différents exercices mettent l’accent sur :

  • une ou plusieurs de ces quatre phases ;
  • la vitesse et le rythme d’exécution soit lent, soit rapide ;
  • une narine seule ou deux narines alternées ou deux narines ensemble ;
  • une production ou une absence de son ;
  • une durée compatible avec les capacités du pratiquant.

Ces techniques de prāṇayāma permettraient le développement de la concentration en diminuant la dispersion mentale, et lorsqu’une base de recueillement suffisante a été établie, le corps et l’esprit pourraient acquérir une vigueur et une vitalité nouvelle en puisant à même l’énergie du prāṇa.

Elles favoriseraient aussi l’aptitude à supporter les stress par la prise de conscience du rythme irrégulier de la respiration, pour la ramener vers un rythme plus lent.

André Van Lysebeth, dans son ouvrage Prāṇayāma, la dynamique du souffle, émet l’hypothèse que le prāṇa correspond aux ions négatifs de l’air environnant. Cependant, la théorie pranique préscientifique y voit une force vitale possiblement plus fondamentale, à la base de toute vie et de toute conscience.

La relaxation

 

Śavāsana.

 

Śavāsana genoux pliés.

On pourrait dire de la relaxation qu’il s’agit d’un samādhi mineur, ou d’un entraînement à la méditation.

Cette phase, qui conclut généralement la séance, s’accomplit en position assise ou allongée et vise l’éclosion d’un sentiment de paix. Elle s’accompagne d’une respiration lente et profonde, de suggestions ou de sons très doux.

La relaxation prépare à la méditation. La méditation selon qu’elle soit objective ou non, « volitive » ou non, accède à des niveaux différents.

La méditation

La concentration posturale ou respiratoire va inclure des aspects divers comme la vitesse, l’adresse et la coordination. Du point de vue du yoga, persévérer dans la stabilité posturale, favorise la concentration et à la longue favorise une stabilité psychologique. La pratique régulière des āsana et du prānāyāma déployée dans une ambiance tranquille et sans compétition conduit à un moment de silence, d’arrêt des perturbations du mental. En cela, le haṭha yoga est considéré comme une phase préparatoire à la méditation profonde.

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Instructeur

Michael Balligand

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